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DAKAR
Suite aux décès de trois étudiants dans le chavirement d’une pirogue, les universitaires ne sont insensibles. Incompréhension mais surtout échec de l’enseignement supérieur, Ce sont les avis des professeurs Abdou Salam Sall et Yankhoba Seydi. Ils sont formels et préconisent un changement de cap dans le monde supérieur. L’obtention d’un bac n’est pas la garantie d’une bonne insertion à l’université. Selon eux, l’adéquation formation-emploi doit, ainsi, être une réalité pour redonner de l’espoir aux étudiants.
« Je ne peux comprendre qu’un Sénégalais puisse prendre les bateaux pour se rendre en Europe et je comprends d’autant moins quand il s’agit d’un étudiant. Mais cela devra nous interpeller sur la foi que nos jeunes ont pour se réaliser localement. Nous devons faire plus d’efforts, nous devons aider les jeunes et ouvrir les portes de l’entreprenariat, créer de la richesse », a soutenu Abdou Salam Sall sur les ondes d’Iradio.
Une mission qui devient de plus en plus difficile avec des universités qui se massifient. « De l’espoir suscité par l’obtention du baccalauréat au désespoir causé par les conditions d’études difficiles. Le chemin est dur pour les étudiants », défend l’enseignant Yankhoba Seydi.
D’après lui, des gens dont on dit qu’ils sont l’avenir de demain et sur qui on a investi pendant plusieurs années, si on les laisse mourir comme ça, c’est une grosse perte. Par ailleurs, les universitaires demandent des réformes dans le monde de l’enseignement supérieur pour bloquer la vague de l’immigration clandestin.
L’AS
