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Ministère des Finances et du Budget

Les exigences des jeunes médecins pour rester au Sénégal

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Un recrutement, un matériel de travail, l’environnement et un bon salaire. C’est ce que demandent les jeunes médecins pour rester au Sénégal. Ils ont fait le plaidoyer, le week-end dernier, en marge de leurs Journées scientifiques organisées à la Fac Médecine de l’Ucad.

Confrontée à un désert médical, où pour se soigner devient de plus en plus un casse-tête, la France a mis depuis quelque temps de nouvelles dispositions pour attirer davantage les jeunes médecins en Afrique. Et dans cette politique de débauchage de la meilleure crème de la santé du continent, les spécialistes sénégalais font l’objet de cible, constate Mbaye Sène, président du Collectif des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes en spécialisation (Comes). «L’Etat français est en train de dérouler une politique pour prendre ce qui nous est très précieux c’est-à-dire nos meilleurs médecins et par rapport à cela, les autorités sénégalaises doivent réagir », indique Dr Mbaye Sène, le week-end dernier, en marge de leurs journées scientifiques. Et pour éviter que les jeunes médecins quittent le pays, ce dernier demande à l’Etat du Sénégal de les mettre dans de meilleures conditions. Car, «nous n’aimerions pas quitter notre pays pour l’Europe si on le fait j’imagine, ce n’est pas un choix premier peut-être. Il y a des conditions qui poussent mes collègues médecins à aller à l’étranger. Donc nous invitons l’Etat à les mettre à l’aise».

Et cela commence selon lui, par le matériel de travail, l’environnement, le salaire enfin certains privilèges pour permettre aux jeunes médecins d’exercer convenablement leur métier. «Nous demandons qu’être mis dans de bonnes conditions et être recrutés. Parce qu’il y a aujourd’hui des médecins spécialistes en attente de recrutement qui demandent un minimum de confort s’il y en a», insiste Dr Sène.

Par ailleurs, le président du Comes ajoute que la spécialisation est, aujourd’hui, un sujet d’actualité. Et les pays subsahariens à l’image du Sénégal est confronté à une pénurie de spécialistes en quantité. Et pour combler ce gap, il estime que les facultés de médecine et les instituts de santé doivent former davantage des médecins spécialistes en qualité. Et pour réussir ce pari, il faut mettre en place, assure-t-il, un cadre idéal et mettre à la disposition du docteur en spécialisation les moyens notamment des ressources financières, pédagogiques et l’environnement qui lui permettent d’acquérir des connaissances et des aptitudes pour que demain il soit un produit fini bien formé capable de répondre aux attentes des populations.

Par rapport à la question de la mobilité des médecins sur le territoire national, il invite ses collègues à accepter d’aller dans les périphériques du pays où le besoin se fera sentir pour répondre aux préoccupations des populations. «Il faut que le produit fini qui est formé à Dakar ou dans une autre institution de santé régionale à la fin de sa formation puisse accepter d’aller répondre là où le besoin se fait sentir. Nous en sommes très conscients des recommandations du représentant du ministère de l’enseignement supérieur », affirme Dr Mbaye Sène.

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