Le site d'infos qui vous ressemble
Ministère des Finances et du Budget

Macky, Ouattara, Bazoum… : Gbagbo tire à balles réelles

0 21

Bazoum. Macky. Alassane Dramane Ouattara. Les puissances étrangères. Tout le monde a eu son tour chez le coiffeur Gbagbo qui a tondu en rafales.  «Bazoum est mon copain de l’Internationale socialiste. (Il) a été renversé. Il n’est pas le seul. Je vous le dis, il ne faut pas mentir. On ment quand on laisse croire aux gens qu’on va au Niger pour réinstaller Bazoum dans son fauteuil manu militari, un prétexte face à de gros intérêts de grandes puissances», tacle-t-il, sans langue de bois. Selon l’ancien pensionnaire des geôles de la Cpi, à La Haye, si ces grandes puissances poussent la Cedeao dans le dos pour une intervention militaire, ce n’est pas pour les beaux yeux des Nigériens. Encore moins pour ceux des peuples ouest-africains. «C’est pour exploiter l’uranium, le gaz, etc.», explique-t-il. Pour l’ex-locataire du Palais d’Abidjan,  cité par plusieurs médias ivoiriens, faire croire à Bazoum qu’on va le réinstaller, c’est lui mentir. «Le coup d’Etat est consommé. Je pense que ça sera la guerre la plus idiote (celle projetée par l’organisation régionale pour remettre Bazoum sur son fauteuil, Ndlr). On veut se mettre en position pour qu’il soit libéré. Les gens qui dirigent la Cedeao perdent pied. On peut libérer Bazoum par la négociation et qu’un chef d’Etat de la région ou d’ailleurs accepte de le recevoir, lui et sa famille», croit-il. Avant de se laisser aller à de sages conseils à l’organisation régionale. «Je souhaite que la Cedeao mette en place un plan de lutte contre les terroristes dans la région et envoie sa force en attente pour combattre les groupes djihadistes», ajoute-t-il.

De son prédécesseur, Ouattara, Laurent Gbagbo a ces mots plus aigres que doux : «Il a modifié la Constitution ivoirienne pour briguer un troisième mandat illégal, après son élection en 2010 et en 2015.» Ne digérant toujours pas sa défénestration de 2011, avec l’appui de la France de Sarkozy, Gbagbo solde, a posteriori, les comptes. «J’ai été victime d’un coup d’Etat. Parmi ceux qui disent qu’ils vont aller envahir le Niger, beaucoup sont des faiseurs de coups d’Etat. Quand ta Constitution dit que tu as droit à deux mandats pas plus, et qu’au deuxième mandat, tu tripatouilles la Constitution pour faire un troisième mandat, puis un quatrième puis un cinquième, ce n’est pas un coup d’Etat, ça ? C’est un coup d’Etat !», soliloque l’ancien époux de Simone Ehivet.

Puis, de lancer une flèche empoisonnée à Macky Sall. «Il y en a même parmi eux qui ont suspendu tous les partis d’opposition de leur pays et ils veulent aller intervenir militairement au Niger pour mettre la démocratie. Mais, et chez eux ? C’est un jeu de mensonge. Et c’est contre ça que je me révolte !» Une allusion claire au Président Sall qui, par décret, a dissous, non pas tous les partis, mais le Pastef de son principal opposant, Ousmane Sonko. Lequel est, depuis plus de vingt jours, en grève de la faim. Une diète qui l’aurait conduit en service de réanimation, à en coire le secrétaire national à la communication de la formation dissoute.

(Walf Quotidien)

 

 

Ministère des Finances et du Budget
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.