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DAKAR
Dans le cadre de l’investigation sur les causes de la maladie mystérieuse apparue sur les pêcheurs opérant dans les côtes sénégalaises, la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec) a commis le centre régional de recherches en ecotoxicologie et sécurité environnementale (Ceres-Locustox). Lequel devant assurer les analyses pour les screening en chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (Gc-Ms) des échantillons d’eau de mer prélevés au niveau des points géoréférencés. Le document parvenu à Canal221 renseigne que le jeudi 19 novembre 2020, une équipe mixte composée de deux agents de Ceres-Locustox, un agent de Deec, un gendarme de l’environnement, un représentant de l’association des pêcheurs, a effectué des prélèvements au niveau de quatre sites de Dakar à Popenguine. Ainsi, ajoute la source trois échantillons d’eau de mer, un échantillon d’équipent d’un pêcheur (gants) et quatre échantillons de poissons y ont été prélevés.
«Les analyses demandées par la Deec sont un large screening des échantillons pour la recherche de pesticides, de HAP, de résidus médicamenteux ainsi que le screening par GC-MS des échantillons en utilisant la bibliothèque NIST. La Deec a identifié les sites et les points de prélèvements. Sous la supervision de la gendarmerie de l’environnement les échantillons ont été prélevés, conditionnés dans des contenants adéquats et acheminés au laboratoire de chimie environnementale de Ceres-Locustox», indique le communiqué.
Pour le contrôle de la qualité des analyses, des échantillons à blanc ont été injectés dans la séquence d’injection pour attester de l’absence de contaminations de l’équipement. Et un échantillon d’eau de mer prélevé le 24 janvier 2020 et respectant les conditions de stockage a servi de blanc d’échantillon.
Résultat des courses : Les analyses des eaux de mer n’ont pas révélé, selon toujours la même source la présence de HAP à la limite de quantification, de pesticides à la limite de quantification, de BCP indicateurs. Toutefois, le BCP 32 a été détecté mais à une teneur très faible et avec une probabilité de 69 %. Par contre l’analyse par Scan a montré sur tous les échantillons d’eau la présence de l’acide phtalique 60 % de probabilité, de souffre avec une probabilité de 96, 4 %. Mais aussi de traces benzenedicarboxylque avec une probabilité de 48 %, d’acide hexadecanoique avec une probabilité de 51 % et d’éthanol avec 20 % de probabilité.
En outre l’analyse du Scan a révélé la présence d’acide phtalique, d’acide oxalique, de souffre et d’acide benzenedicarboxylque sur le gant du pêcheur. Les sources de Ceres-Locustox établissent que la source de pollution n’est pas les HAP, ni les PCB indicateurs, les pesticides toutes familles confondues ou les résidus de médicaments. Ainsi à leur Limite de quantification, ces substances chimiques n’ont pas été détectées. Au regard de la présence quasi permanente note nos source dans les quatre échantillons d’eau de l’acide phtalique, de souffre, d’acide benzenedicarboxylque et d’acide hexadecanoique, «nous laisse suggérer de soumettre ces résultats d’analyse aux toxicologues et d’orienter les recherches sur les filets utilisés par les pêcheurs».
