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DAKAR
L’Etat d’urgence avec son corollaire, le couvre-feu, a été décrété par le chef de l’Etat pour lutter le plus efficacement possible contre la propagation du Coronavirus. Cette mesure n’est pas sans conséquence auprès de la population surtout ceux qui exercent un travail nocturne. Les tenanciers de bars, gérants de boite de nuit, travailleuses du sexe, entre autres, paient un lourd tribut à la maladie. Le secteur de la presse n’est pas, non plus, épargné. Il s’agit particulièrement de la presse écrite dont le bouclage de l’édition du lendemain se fait souvent à des heures tardives. Aussi, les journalistes de ce segment se sont-ils organisés pour bénéficier d’autorisations spéciales délivrées par les services du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Malgré l’obtention de ce sésame, des changements ont été opérés à la rédaction de l’astre national Le Soleil. «La rédaction a revu son mode de fonctionnement en mettant en place une formule qui permet aux journalistes de respecter le couvre-feu et les mesures de prévention de la maladie, sous la houlette du Directeur de publication», selon son rédacteur en chef. «Les réunions de rédaction ne se tiennent plus pour respecter la distanciation sociale et éviter les rassemblements. Certains agents tels que les reporters font maintenant du télétravail, ce qui suppose aussi qu’ils doivent être disponibles et réactifs à tout moment. Donc le contact avec le chef de service est permanent», ajoute Malick Ciss. «La chaîne de conception et de fabrication ne pâtit pas des restrictions», souligne Ciss. Du point de vue du contenu éditorial, le rédacteur en chef du quotidien national Le Soleil déclare que le canard «montre comment la maladie bouleverse les différents secteurs d’activité à des niveaux parfois insoupçonnés. Mais, l’accent est surtout mis sur la maladie pour faire le point au quotidien et surtout pour faire passer le message des spécialistes dans le cadre de la lutte contre la pandémie», dit-il.
Au niveau logistique et transport, les directives sont respectées à la lettre avec les chauffeurs qui n’embarquent que le nombre de passagers autorisés. «Pour le bouclage, il se fait beaucoup plus tôt maintenant, l’actualité tournant essentiellement autour du Covid-19 et de ses effets sur les autres secteurs», selon Malick Ciss. Qui s’empresse d’ajouter que «l’actualité hors Covid-19 n’est pas cependant négligée».
Au quotidien Vox Populi, on a également procédé à des réaménagements pour s’adapter à la situation nouvelle. Ici aussi, le télétravail est privilégié. «On a retenu le travail à distance. Les journalistes disposent d’ordinateurs portables et la rédaction leur fournit la connexion internet pour travailler à domicile. On dispatche les reportages par téléphone, WhatsApp ou mail et ils font les articles qu’ils renvoient via les mêmes canaux», explique son rédacteur en chef. «J’assure toute la coordination en tant que Red-chef. Au niveau du bureau, on est cinq à assurer le bouclage. Il y a un correcteur, un monteur, un chef de Desk, le Directeur de publication et moi-même», détaille Harouna Dème. «Tous ces gens sont au bureau au plus tard à 17 heures. Mais, à la maison déjà, dès midi, je suis sur la brèche pour orienter le travail. On fait aussi beaucoup de sujets de terrain avec les reporters pour anticiper», complète-t-il.
Idem pour le groupe Africome qui édite les journaux sportifs Stades et Lamb J. Son patron, Mamadou Ibra Kane, qui n’a pas manqué de déplorer la baisse des recettes avec la diminution du tirage, privilégie, comme les autres, le travail à distance pour respecter les mesures barrières.
WALF
