Santé: 50 % des Sénégalais ne bénéficie pas de soins de qualité

Malgré les résultats positifs enregistrés dans le secteur, l’accès aux soins constitue une problématique au Sénégal. Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), sur les 18 millions d’habitants, seule la moitié a droit aux soins de santé de qualité.

 Les Sénégalais qui bénéficient des soins adéquats ne sont pas nombreux. Autrement dit, selon les données de l’Oms, l’indice de couverture des services pour la Couverture sanitaire universelle mesurant est de 50,1 %. D’après Dr Vincent Sodjinou, chargé de Bureau de l’Oms au Sénégal, «sur une population de près de 18 millions de Sénégalais, seule la moitié a  accès à de soins de qualité».

En outre, Dr Sodjinou qui s’exprimait, hier, lors de la présentation de la revue annuelle conjointe du Plan national de développement sanitaire et social 2019-2023 de son organisation, révèle que des défis persistent sur la redynamisation de la plateforme de renforcement du système de santé, le cadre privilégié de coordination entre le ministère de la Santé et toutes les parties prenantes. Mais aussi la poursuite du renforcement du secteur pharmaceutique y compris la distribution de médicaments et de produits de santé dans les coins les plus reculés. Il note aussi les failles de la répartition du personnel de santé, de la disponibilité, de la fonctionnalité, de la maintenance des équipements et des infrastructures.

Ainsi pour pallier ces difficultés, les partenaires techniques et financiers de la santé exhortent le ministère de la Santé et de l’Action sociale à poursuivre les efforts pour orienter le système de santé vers des composantes fondamentales telles que l’intégration effective des autres secteurs autre que la santé y compris le secteur privé ; la valorisation de la santé communautaire y compris les agents de santé communautaires.

L’organisme onusien estime que la relance des soins de santé primaires dans les pays à revenu faible ou intermédiaire pourrait aider à sauver 60 millions de vies supplémentaires et augmenter l’espérance de vie moyenne de 3,7 ans d’ici à 2030.

Toutefois, le responsable de l’Oms au Sénégal ajoute que l’étude révèle que 16,5 % des ménages sénégalais ont les dépenses de santé qui excèdent la barre des 10 % de leurs dépenses totales de consommation ou de leurs revenus. Ces chiffres corroborent dit-il, toutes les avancées constatées dans les différents piliers du système de santé. Lesquels sont liés à la coordination des interventions, la disponibilité de médicaments et produits de santé, la réduction de taux de mortalité et infantile, la diminution de l’incidence de certaines maladies transmissibles.

Pour Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye, ministre de la Santé et de l’Action sociale, il est important d’adapter le secteur de la Santé et de l’Action sociale aux exigences du relèvement du plateau technique et aux prises en charge optimale des urgences. «Les performances qui ont été présentées reflètent l’importance des efforts fournis par les acteurs de notre système de santé et d’action sociale. Des avancées notables ont été constatées, et des points d’amélioration notés. Ces derniers seront considérés dans les interventions et stratégies à mettre en œuvre à tous les niveaux de notre pyramide sanitaire», conclut le ministre de la Santé.

WALF